[INTERVIEW] Une affaire de famille

Mazigh Bouaich est un jeune comédien parisien. Très ambitieux, avant même sa première apparition sur le grand écran, il se voit déjà travailler derrière la caméra. Il nous parle aujourd’hui de son rêve de faire une adaptation au cinéma d’un livre de son propre père, Makhlouf Bouaich, Destin de femmes.

« Bonjour Mazigh, avant toute chose j’aimerais que vous me parliez de votre parcours, de ce qui vous a poussé à être comédien aujourd’hui. 

En réalité je ne m’étais pas tout de suite destiné au cinéma. C’est vrai que j’ai toujours adoré ça, mais moi je suis titulaire d’un Bac scientifique, et j’étais fou d’aviation, je me voyais là dedans au départ. Puis un jour je me suis demandé si j’avais vraiment envie de faire ça toute ma vie… Puis j’ai tout lâché, et je me suis dit que c’était le moment de vivre de ma vraie passion.

Vous avez quels projets dans le cinéma, quelles ambitions, quelles espérances? 

Des projets, j’en ai plein. Je ne me vois pas jouer des rôles toute ma vie, même si j’adore ça évidemment. J’ai envie de faire plein de choses. J’ai envie d’essayer toutes les possibilités que me propose le cinéma, et pas seulement le cinéma. J’ai envie d’être partout, j’ai envie de tout faire. Mes ambitions? Faire tout ce qui est possible dans le cinéma, et laisser ma trace. Et mes espérances… (rire) Je n’aime pas tellement ce terme. Je n’ai pas envie de m’assoir sur une chaise et espérer. Je veux faire ce que je veux faire, c’est tout. Quand j’ai envie d’une chose, je n’espère rien, je la fais. Ca marche, tant mieux. Ca ne marche pas, je réessaye, jusqu’à ce que ça marche.

Comment vous voyez-vous dans 10 ans?

De l’autre coté de l’Atlantique (rire). Je me vois à Los Angeles, dans ma grande maison, en train de répondre au téléphone à Quentin (Tarantino). Je me vois gérer tous les coups de fil des journalistes à propos du succès de mon film sur le bouquin de mon père… Non, je plaisante évidemment, j’adore me faire des films comme ça. Je ne sais pas vraiment, on verra où la vie me mène. 10 ans c’est long. Mais ça peut être court aussi.

Parlez nous de ce livre de votre père justement, Destin de femmes.

Ce livre m’a énormément touché. Je ne peux qu’être admiratif du travail de mon père, car il faut beaucoup de courage pour traiter un tel sujet dans une telle société. C’est très rare de voir un auteur algérien parler de la condition féminine comme il l’a fait. Nous venons d’un pays où la loi coutumière passe souvent avant la vraie loi, écrite. Je suis moins littéraire que mon père, moi je suis un grand enfant, j’ai besoin d’imaginer les choses et de les voir bouger. Ce travail me prendra du temps, parce que je veux qu’il soit parfait. Qu’il prenne 10 ou 20 ans, je le ferai, c’est une certitude.

Vous avez des projets à court terme?

Oui, j’en ai quelques uns. (silence)

Mais encore? 

Je n’en dis pas plus, vous verrez le tout quand ce sera fait. (sourire) »

Petit aperçu du travail de Mazigh Bouaich :

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Koceila BOUAICH

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